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mercredi 13 avril 2022

nowadays the marranos



les jars du roi de Judée

Royaume de Juda

La stèle de Tel Dan fait clairement référence à deux royaumes. Juda (le royaume du Sud) est entouré de puissants voisins : le royaume d'Israël (au nord, avec les Omrides à leur tête), Aram-DamasGath.

Selon la Bible, le royaume de Juda fut créé à la suite d'un schisme entre les Israélites après la mort du roi Salomon. Néanmoins, comme évoqué dans la section précédente, à l'époque, Jérusalem n'est très probablement qu'une petite cité dépourvue de fortifications et dont les habitants vivent modestement.

Partie centrale du seul sanctuaire du Royaume de Juda (VIIIe siècle av. J.-C.) retrouvé à Arad, musée d'Israël.
Partie centrale du seul sanctuaire du Royaume de Juda (VIIIe siècle av. J.-C.) retrouvé à Aradmusée d'Israël.

En , le royaume d'Israël disparaît après la prise de sa capitale Samarie par les Assyriens. Le royaume de Juda a alors le champ libre pour son développement. Des habitants du royaume d'Israël affluent vers le Sud, à Jérusalem, capitale du petit royaume de Juda. Le développement de la ville est alors foudroyant et sa population passe à 12 000 habitants sur une superficie de soixante-quinze hectares.

À la fin du VIIIe siècle av. J.-C., tous les signes archéologiques d'un royaume centralisé (sceaux, ostraca, poids marqués, poterie standardisée) sont présents. Si cette évolution a laissé peu de traces à Jérusalem, elle est particulièrement remarquable dans les cités fortifiées et centres administratifs que sont BersheebaTel Arad et Lakish[43]. De cette même époque date une puissante muraille de 7 mètres de large et 65 mètres de long découverte dans les années 1970 vers l'ouest de la ville et la colline de Sion, preuve d'un pouvoir royal bien établi[44].

En , le roi Ézéchias fit creuser à Jérusalem un tunnel pour amener l'eau de la source du Gihon dans la ville, ce qui assure l'approvisionnement en eau en cas de siège. En forme en S, il a été creusé à partir des deux bouts. À l'endroit de la rencontre, en commémoration de l'exploit technique, Ézéchias fait graver une stèle[45]. Il s'agit d'une des plus anciennes inscriptions connues en hébreu archaïque. Par ailleurs, dès le début du VIIe siècle av. J.-C., des gens sachant lire et écrire se trouvent dans toutes les classes sociales : graveurs de pierres tombales, officiers, ouvriers[46]. Le creusement du canal est relaté avec exactitude dans la Bible (2R 20,20) :

« Le reste concernant Ézéchias — ses prouesses, le bassin et le canal qu'il a construits pour ravitailler la ville en eau — n'est-il pas inscrit dans les annales des rois de Juda ? »

« Extermination des Cananéens », illustration de 1912.
« Extermination des Cananéens », illustration de 1912.

On constate que, à partir de cette époque où l'écriture se généralise, les récits bibliques se mettent en correspondance avec l'histoire telle qu'on la reconstitue à travers l'archéologie. Il n'en était pas de même antérieurement, où les récits concernant AbrahamMoïse et l'Exode, la conquête de Canaan par Josué, la splendeur du royaume de Salomon, n'ont aucune correspondance directe avec cette histoire.

Le , l'Autorité des antiquités d'Israël annonce la découverte, place du Mur occidental, d'un sceau qui daterait du VIIe siècle av. J.-C. ou du VIe siècle av. J.-C. et qui porterait la mention « au gouverneur de la Ville ». Un tel gouverneur de Jérusalem (la ville) est mentionné en Rois 2, 23, 8[47],[48].

Sous Josias, avec l'effondrement de la puissance assyrienne, les ambitions de Juda sur le royaume du Nord semblent pouvoir se concrétiser. En centralisant le culte à Jérusalem et en éradiquant les cultes concurrents, Josias organise une nation qui adore un dieu unique dans un temple unique. Ainsi, il participe à l'élaboration du Deutéronome qui attribue une histoire commune au nord et au sud et qui proclame un culte exclusivement monothéiste[49],[50]. Mais l'Égypte stoppe net ces ambitions : Josias est tué par Nékao II à Megiddo en .

Ruines du Debir (Saint des saints), Tel Arad, Israël.
Ruines du Debir (Saint des saints), Tel Arad, Israël.

L'archéologie apporte la preuve que plusieurs lieux de culte (Tel Arad par exemple[51]) qui étaient jusque-là en fonction sont effectivement désacralisés à l'époque de Josias. On a donc la preuve indirecte qu'il existe effectivement un Temple à Jérusalem sous Josias (comme aucune trace de construction n'a été retrouvée, il n'existe aucune preuve archéologique que Salomon ait effectivement bâti un temple à Jérusalem).

Avec Josias, c'est un texte sacré écrit qui fait désormais autorité, qui peut être lu en public et qui prend force de loi, remplaçant la tradition et l'autorité familiale[52]. Des inscriptions datées du VIIIe siècle av. J.-C.trouvées sur le site de Kuntillet 'Ajrud dans le nord-est du Sinaï, ainsi qu'une inscription datée de la monarchie tardive, trouvée en Juda dans la Shefelah, voient en Ashera la parèdre de YHWH[53]. Les premières traces archéologiques du culte de YHWH trouvées à Jérusalem sont exposées au musée d'Israël de la ville. Il s'agit de deux amulettes découvertes sur le site de Ketef Hinnom au sud de la vieille ville, datées vers , comportant un texte en hébreu archaïque qui dit notamment : « que YHWH te bénisse et te garde, que YHWH fasse pour toi rayonner son visage[54],[55] ».







l'étoile des Marranes

Avinu Malkeinu (Janowski) by Park Avenue Synagogue's Cantors


                                            
LA BANQUE MENDES

Banque Mendès


La Banque Mendès (Maison MendèsCasa Mendès) est un établissement commercial du xvie siècle, contemporaine des Fugger ou des Welser, mais de bien moindre importance.

Historique[modifier | modifier le code]

Fondée par Francisco et Diogo Mendes, de la famille Benveniste, sous le nom de Herdeiros de Francisco e Diogo Mendes1, elle importe des pierres précieuses, des textiles européens et exporte poivre, épices et autres matières premières2, et tirerait son origine du commerce en Inde3.

Le siège de la banque est sis initialement à Lisbonne, avec des branches en Europe, comme à Anvers, où la famille se déplacera plus tard, Londres, notamment à l'époque des Tudor, et Venise.

Au décès de Francesco, elle est administrée pour moitié par son épouse, Gracia Nassi, et par Diego pour l'autre moitié. Gracia, après un bref séjour à Londres, rejoint Diego qui, installé à Anvers, va développer les activités purement bancaires, prêtant notamment de l'argent à Henri VIII d'Angleterre, et va y initier Gracia4.

À la mort de Diego, sa part est alors gérée par Gracia, par ailleurs toujours propriétaire de la part de Francesco. L'empire de Charles-Quint exerçant des menaces contre sa fortune, la famille se met hors de sa portée en 1544 en allant à Venise.

Menacée cette fois-ci par un procès avec sa sœur Brianda, Gracia part pour Ferrare avec la famille.

En 1552, la famille se déplace à Constantinople dans le quartier de Galata, et y devient la plus célèbre parmi une communauté bancaire marrane y jouant alors le rôle d'intermédiaires entre l'administration ottomane et les négociants étrangers5. Par la suite, la direction de la banque échoit au neveu de Gracia, Joseph Nassi.

Ses activités purement bancaires l'amènent à réclamer 150 000 écus au roi de France Charles IX, somme prêtée à son prédécesseur6,7. La banque reçoit de Sélim II le monopole de l'importation des vins par le Bosphore.

Gracia (Mendes) Nasi ou Beatriz de Luna (selon le nom adopté en tant que prétendue catholique en Espagne), ou Doña Gracia, née le  (?) à Lisbonne (Portugal) et morte le 3 novembre 1569, est une figure de la Renaissance, qui géra une immense fortune familiale et prêta de l'argent aux rois, tout en venant activement en aide aux Juifs persécutés à travers l'Europe.

Who Was Dona Gracia Nasi? Jewish Biography as History Dr. Henry Abramson

Doña Gracia Nasi Mendes

   Elle naît à Lisbonne d'une famille marrane de nobles, les Benveniste, d’origine aragonaise, qui avaient fui l'Espagne au début de l'Inquisition, quelques dizaines d'années auparavant1. Gracia en espagnol et en portugais est l'équivalent de Hannah en hébreu2. Son père est le « Dr Agostinho (anciennement Shmuel) Miques, qui a enseigné la médecine à l'Université de Lisbonne et dont le nom hébreu était Nasi »3

Mariage[modifier | modifier le code]

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Mariée à 18 ans en 15284 avec Joseph Francesco Mendes Nassi (de son nom hébraïque Tsemach Benveniste, dit également Joao Micas) (les familles Benveniste et Mendes sont apparentées), âgé de 48 ans, le plus grand négociant d'épices en Europe (particulièrement le poivre noir venu d'Inde)3, qui possédait une des plus importantes banques du monde, la banque Mendès5, elle était la tante de Joseph Nassi, futur duc de Naxos. Comme de nombreux coreligionnaires, ils sont obligés de cacher leur judaïsme ; ells'appelle officiellement Beatriz de Luna6.                                              ****************************************

                                     

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